Pneumocystis jiroveci reste un agent pathogène fongique important chez un large éventail d’hôtes immunodéprimés. Le réservoir naturel de l’infection reste inconnu. La pneumonie à Pneumocystis jiroveci (PJP) se développe par transmission aéroportée ou réactivation d’une infection insuffisamment traitée. Des clusters nosocomiaux d’infection ont été décrits chez des hôtes immunodéprimés. Une infection subclinique ou une colonisation peuvent survenir., La pneumonie à Pneumocystis survient le plus souvent dans les 6 mois suivant la transplantation d’organe et avec une immunosuppression intensifiée ou prolongée, notamment avec des corticostéroïdes. L’Infection est également fréquente pendant la neutropénie et le faible nombre de lymphocytes, avec une hypogammaglobulinémie et après une infection par le cytomégalovirus (CMV). La présentation clinique comprend généralement de la fièvre, une dyspnée avec hypoxémie et une toux non productive. Les motifs radiographiques thoraciques sont mieux visualisés par tomodensitométrie (CT) avec des processus interstitiels diffus., L’examen de laboratoire révèle une hypoxémie, des taux sériques élevés de déshydrogénase lactique et des dosages sériques élevés de β-D-glucane (1→3). Un diagnostic spécifique est réalisé à l’aide d’échantillons respiratoires avec coloration immunofluorescente directe; des procédures invasives peuvent être nécessaires et sont importantes pour éviter les traitements inutiles. L’amplification quantitative des acides nucléiques est un complément utile au diagnostic, mais peut être trop sensible. Le triméthoprime-sulfaméthoxazole (TMP-SMX) reste le médicament de choix pour le traitement; l’allergie médicamenteuse doit être documentée avant de recourir à des thérapies alternatives., Les corticostéroïdes d’appoint peuvent être utiles au début de l’évolution clinique; des réductions agressives de l’immunosuppression peuvent provoquer des syndromes de reconstitution immunitaire. La prophylaxie de la pneumonie à Pneumocystis (PJP) est recommandée et efficace pour les personnes immunodéprimées dans les groupes à risque les plus fréquemment touchés.
Laisser un commentaire